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OUI LES LANGUES
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OUI LES LANGUES
  • Faire "Halte au tout-en-anglais". Rappeler aux Français leur devoir de défendre partout la francophonie. Sensibiliser les décideurs européens politiques, économiques, sociaux au plurilinguisme sans céder à la facilité et à la fatalité du tout-en-anglais.
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17 octobre 2016

Honte à nos élites, lettre de l’élève à sa Ministre !

Honte à nos élites, lettre de l’élève à sa Ministre !

Xavier ROUSSET élève de l’Ecole Nationale d’Administration a écrit le 23 juin 2016 (jour du référendum sur le brexit !!!) à la Ministre de la Fonction Publique pour s’insurger contre la réforme de l’épreuve de langues au concours d’entrée à l’ENA : L’anglais devient la seule et unique langue étrangère que les candidats devront maîtriser, à partir de 2018, en contradiction avec les engagements des gouvernements européens sur le multilinguisme.

 

 Rendre l’anglais langue obligatoire unique au concours d’entrée n’envoie pas un signal d’ouverture de l’ENA. La directrice, Nathalie Loiseau, la présente comme une « grande école de management public française ». Pourtant HEC grande école, une référence en matière d’école de management des entreprises privées, maintient deux langues étrangères obligatoires au concours d’entrée. HEC a compris depuis longtemps que dans le domaine des affaires, la seule langue internationale qui vaut, c’est celle de l’acheteur ! Imposer l’anglais au concours d’entrée comme seule langue étrangère, c’est oublier que la diversité linguistique permet l’ouverture sur le monde. A l’inverse, faire valoir le multilinguisme au concours d’entrée à l’ENA, c’est envoyer un signal d’ouverture aux pays membres de la Francophonie et aux autres pays étrangers non-anglophones partenaires de l’école et pourvoyeurs d’étudiants, notamment au Cycle International Long, en leur montrant que leurs langues ne sont pas supprimées du concours et qu’elles ne valent pas moins que l’anglais.

Cette réforme ne contribue pas au rayonnement international de l’ENA et n’envoie pas un message d’ouverture, mais bien au contraire un message de soumission de la haute administration française à Washington et au monde anglo-saxon.

Depuis sa création, en 1945, l'ENA a formé plus de 2 000 élèves étrangers, provenant d'une centaine de pays, dans le cadre de ses deux cycles internationaux. Chaque promotion compte près de 150 lauréats, dont une quarantaine d'élèves étrangers représentant une trentaine de nationalités. L'école entretient une active coopération administrative avec de nombreux partenaires étrangers pour des formations au management public et à la gestion administrative. L'ENA fournit ainsi une expertise dans le domaine de l'administration publique et de la réforme de l'État dans plus de vingt-cinq pays sur tous les continents. L’école organise aussi des cycles de formation à l'attention de responsables publics étrangers dans le cadre d'appel d'offres ou de demandes de formation émanant d'États étrangers (Afrique subsaharienne, Chine et pays d'Europe centrale et orientale.).

François Bayrou proposait sa fermeture, en 2007, lors de la campagne électorale et Bruno Lemaire fait de même cette année. Ont-ils mesuré la perte pour l’impact de la culture française et de la francophonie ?

 

http://www.langue-francaise.org/info_bref_2016_1.pdf

http://www.francophonie-avenir.com/Archives/anglais-obligatoire-lettre-a-la-ministre-Girardin.pdf

 

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