L’espéranto au Moresnet
Les Européistes rêvent de ce petit territoire issu du traité d’Aix-la-Chapelle de 1816. Ce triangle de 350 hectares, tracé au cordeau entre les Pays-Bas et la Prusse, doit sa neutralité à l’existence d’un gisement de zinc unique en Europe. Moresnet mena une vie prospère durant tout le XIXè siècle. Il allait même devenir l’Espérantie, premier pays espérantophone, tellement les habitants se montraient enthousiastes à pratiquer cette langue internationale. Il aurait pris pour nom Amikejo (lieu d’amitié), mais la guerre franco-allemande détruisit ce beau projet et le traité de Versailles intégra la cité à la Belgique en 1919. Il faut dire que l’extraction du zinc était révolue depuis plus de 20 ans et que Hausmann en avait bien profité pour couvrir les toits de Paris !