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OUI LES LANGUES
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OUI LES LANGUES
  • Faire "Halte au tout-en-anglais". Rappeler aux Français leur devoir de défendre partout la francophonie. Sensibiliser les décideurs européens politiques, économiques, sociaux au plurilinguisme sans céder à la facilité et à la fatalité du tout-en-anglais.
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OUI LES LANGUES
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14 septembre 2017

Les JO à Paris en 2024, de multiples enjeux et une chance pour la francophonie !

Le comité international olympique vient de décider officiellement l’attribution des jeux olympiques d’été de 2024 à la ville de Paris. Les médias ne manquent pas de passer sous tous les angles les conséquences d’une telle décision, qui se veut bénéfique à maints égards. Soit ! Mais rappelons tout de même que c’est le baron Pierre de Coubertin, à la tête de l’Union des sociétés françaises des sports athlétiques (USFSA), qui, lors d’un congrès international de l’athlétisme à Paris en 1894,  sut convaincre ses homologues étrangers de rétablir les jeux olympiques, la première édition devant se tenir à Athènes en 1896 et les suivantes tous les 4 ans. Pierre de Coubertin dirigea le comité olympique jusqu’après les jeux de Paris de 1924. D’où le centenaire symboliquement important de 2024 !  

Quant aux langues reconnues, précisons ce que prévoit l’article 24 de la charte olympique :

1. Les langues officielles du Comité International Olympique sont le français et l’anglais.
2. À toutes les Sessions, une interprétation simultanée doit être fournie en français, anglais, allemand, espagnol, russe et arabe.
3. En cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi sauf disposition expresse écrite contraire.

Si bien que lorsque le président Thomas Bach annonce en français le résultat, il est tout à fait dans son rôle. Mais lorsque la maire de Paris tient ensuite sa conférence de presse en anglais, rien ne l’y oblige expressément. Comme l’explique le linguiste Louis-Jean Calvet, il y a comme une valeur marchande des langues, celles-ci se déprécient ou s’apprécient en fonction du choix qu’on en fait. Ainsi, en optant pour l’anglais, Anne Hidalgo dévalue ipso facto le français à la bourse des langues et produit un discours fade et laborieux car il lui manque la gestuelle et le rythme convaincants qu'elle aurait en s'exprimant dans sa langue principale. Le Maire de Los Angeles, lui, a parlé sans surprise en anglais et a même ponctué son intervention en espagnol pour respecter la disposition de l’État de Californie prévoyant l’espagnol comme 2è langue officielle !

Maintenant, devant l’échéance de ces jeux pour 2024, il me paraît opportun de saisir l’occasion de promouvoir par tous les moyens la langue et la culture française. L’Institut Français et tous ceux qui ont à cœur d’œuvrer pour un pluralisme linguistique riche et respectueux des cultures, ce qui implique de résister devant l’hégémonie de la langue anglo-américaine, doivent redoubler d’imagination et d’effort en ce sens. La récente campagne dans les aéroports en est un exemple. Dans le monde actuel, les échanges donnent généralement une place prépondérante à l'anglais, certes, mais beaucoup de pays ont compris qu'apprendre plusieurs langues est souhaitable sinon nécessaire. Ainsi, les Francophones peuvent très bien donner l'envie aux autres d'apprendre le français, par la qualité de l'accueil qu'on leur réserve, par l'intérêt que l'on porte à leur langue, par l'intérêt qu'on leur démontre d'apprendre la nôtre...

Allez la Francophonie, objectif 2024 !

 

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