Pas de polémique sur l’écriture inclusive pour les Thaïlandais !
La Thaïlande vient de se frayer un petit chemin dans l’actualité entre la Catalogne et la Guyane grâce au faste et à la ferveur déployée par son peuple au moment de célébrer les funérailles du roi Bhumibol.
C’est le moment de s’intéresser à la langue thaï, que les lecteurs les plus anciens ont connue sous le nom de siamois, du temps du royaume du Siam. Ce n’est qu’en 1949 que le premier ministre quasi-dictateur Phibun déclare le Siam Prathet Thai, "pays des Thaïs", (thai signifiant également libre). D’où Thaïlande.
Le thaï s'écrit de gauche à droite, il n'y a pas de ponctuation, pas de majuscules. C’est une langue isolante, ce qui signifie que tous les mots sont et restent invariables. De quoi frustrer les partisans de l’écriture inclusive, Il n'y a pas d'articles, pas de genres, ni pluriel, ni conjugaison. On utilise des particules pour marquer le nombre, pour déterminer les noms et pour marquer le temps des verbes.
L’alphabet (alphasyllabaire) comportant 44 lettres est dérivé de l’alphabet khmer. Le thaï est une langue tonale (5 tonèmes), qui comporte de nombreuses analogies avec les langues sino-tibétaines et le vocabulaire comprend de nombreux emprunts aux langues sacrées de l'Inde (sanskrit et pāli). La langue officielle est le thaï parlé par la population vivant dans le centre du pays. Il existe des langues variantes au nord, à l’est et au sud du pays. Voici un aperçu de quelques mots en thaï, avec traduction et prononciation :
ตา oeil (dtaa)
นิ้วมือ doigt (niw meu)
เท้า pied (tao)
ผม main (pom)
มือ tête (meu)
ฝีปาก bouche (fee bpaak)
เท้า ทั้งสอง ข้าง cheveux (tao tang song kaang)