Victoires de la musique : bravo au hip-hop, honte aux variétés !
Le chanteur Orelsan, distingué aux 33e Victoires de la musique, confirme que le hip-hop hexagonal rayonne dans la langue française. Les rappeurs français, issus des banlieues et des provinces, font honneur à la langue du pays qui les nourrit, même si certains n’ont pas toujours brillé dans leurs paroles pour leur amour de la patrie !
On ne peut en dire autant de tous les artistes de variétés, suivez mon regard, tourné vers la fille de deux immenses vedettes francophones, Serge Gainsbourg et Jane Birkin, alors que celle-ci avait pour langue maternelle celle de Shakespeare !
Il est inadmissible que les autorités françaises, les décideurs français subventionnent, patronnent ou distinguent les artistes qui ne font que prodiguer leurs œuvres dans une autre langue que celles en usage dans le pays de Molière et dans les pays francophones des cinq continents.
Il faut que le public pèse sur cet aspect des choses, qui n’est pas anodin et qu’il ne faut pas confondre avec le nationalisme et le repli sur soi. Au contraire, c’est le pluralisme des cultures (donc des langues) qu’il faut promouvoir et défendre, avec clairvoyance et vigilance, afin d’éviter tout alignement zélé ou résigné sur une culture, aussi impressionnante qu’elle puisse paraître.
Dommage que le jury n’ait pas récompensé l’une des jeunes chanteuses qui chantent en français !
Heureusement qu’au dernier grand prix Eurovision le public de toute l’Europe, du nord au sud et de l’est à l’ouest a largement voté pour le chanteur portugais qui a chanté en portugais, faisant ainsi un énorme pied de nez aux 99% des autres candidat(e)s de tous les autres pays qui sans ambages détruisent leur pays en présentant leur chanson dans ce qu’ils considèrent comme la langue internationale.