Bravo à André Vallini, défenseur de la francophonie et merci au Figaro !
Le Figaro a bien raison de publier une tribune de l'ancien secrétaire d'État chargé du développement et de la francophonie. Comme Annick Girardin, actuelle ministre des territoires ultra-marins, il fait partie des trop rares personnalités à prendre le bâton de pèlerin de la lutte contre le tout-en-anglais. Ce fléau ne touche pas que la France, les autres pays sont atteints également. Mais la France devrait montrer l'exemple, à l'instar de nos cousins Canadiens francophones, qui eux ont compris l'enjeu ! C'est aussi le moment, marqué par les gilets jaunes, de constater que nos élites se laissent emporter par un vent de mode, de fatuité, de puérilité, de servilité, qui les rend traîtres à leur culture et traîtres aux classes populaires qui n'ont pas leurs standards pour s'exprimer et se faire comprendre. Tout le monde ne fait pas ses études dans une "business-school" et des stages en Australie. André Vallini a bien raison de vilipender les décideurs de tout poil qui transforment nos lieux et nos écrans en un gigantesque charabia yaourt indigeste...
Il est grand temps de résister et de construire l'avenir plurilingue que l'on veut. Il faut apprendre les langues, toutes les langues. Il faut réapprendre à considérer que l'on doit se conformer à la langue du pays dans lequel on se rend ou auquel on s'adresse et non pas imposer son anglais (souvent médiocre) ou s'imposer en anglais (attitude médiocre). Il faut activer les progrès techniques de la traduction, car il reste encore beaucoup à faire en ce domaine, qui est pourtant urgent et essentiel.
Non, il n'y a pas de langue universelle, ni internationale. Manifestons pour le droit de toutes langues, car elles sont les véritables supports des cultures de notre planète !