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OUI LES LANGUES
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OUI LES LANGUES
  • Faire "Halte au tout-en-anglais". Rappeler aux Français leur devoir de défendre partout la francophonie. Sensibiliser les décideurs européens politiques, économiques, sociaux au plurilinguisme sans céder à la facilité et à la fatalité du tout-en-anglais.
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22 mars 2019

Pas de snobisme : Non à la fashion week de Paris et de Milan

Milan organise sa settimana della moda, Paris sa semaine de la mode, laissons fashion week à Londres et New-York !

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Michel Feltin-Palas relate dans l'Express du 26/02/2019 son enquête auprès du directeur général de la Fédération du prêt-à-porter féminin et le représentant de la profession au sein de la commission de terminologie du ministère de la culture : M. François-Marie Grau.

Ce dernier explique : « Voilà bientôt 30 ans que je travaille dans la mode et l'évolution est très nette. Quand j'ai débuté, les réunions internationales se déroulaient en français. C'est terminé : aujourd'hui, l'anglais est systématique… le mal est si profond que des Français utilisent des mots anglais entre eux. C'est le cas tous les jours, y compris à Paris. Sac est remplacé par bag, lieu par spot, et je vous épargne les girly, flagship et autre concept store dont raffole la presse féminine tricolore. Mais malgré tous les efforts de nos concurrents, Paris reste bel et bien la capitale incontestée de la haute couture. Alors, il existe un seul argument que l'on ne peut pas balayer d'un revers de la main: Les grandes marques comptent beaucoup de clients étrangers. Elles sont donc tentées de recourir à la langue du commerce international. Soit. Mais comment expliquer l'utilisation de l'anglais... entre Français ? Quel est l'intérêt de placarder sur ses vitrines outlet au lieu de liquidation, de remplacer ongle par nail et coupe-vent par windbreaker. Pourquoi un commerçant prend-il le risque de ne pas être compris de clients qui, de Nice à Lille et de Metz à Brest, ont pour caractéristique saugrenue d'être le plus souvent francophones ?

La réponse tient en un mot : snobisme, un terme dont il n'est pas inutile de rappeler la définition : "Comportement de snob, personne qui cherche à être assimilée à la haute société, en faisant étalage des manières, des goûts, des modes qu'elle lui emprunte sans besoin profond". Comportement d'autant plus étrange que, dans le domaine de la mode, c'est la France qui donne le la. Dans notre milieu professionnel, les étrangers adorent entendre des mots français, qu'ils associent au chic, au luxe et au romantisme, mais les Français n'en ont pas assez conscience. Pire : ils complexent et ont l'impression qu'ils seront mieux vus en parlant anglais. »

Et si les snobs savaient l’origine du mot ! En effet, l’empereur à l’époque romaine autorisait les enfants de plébéiens méritants à fréquenter les écoles réservées aux patriciens (nobles), à condition qu’on marque bien la différence par la mention s.nob. (sine nobilate) en face du nom de ces jeunes roturiers !  Sans noblesse, tout un programme !

C’est quand même piteux de ringardiser sa langue et de vassaliser ainsi sa culture, quel manque d’estime de soi !

 

 

 

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