Macron : latin et italien oui, anglo-américain non
Le président de la république française prononce une allocution d’une heure et répond aux journalistes pendant une heure et demie. Il n’oublie pas d’évoquer l'étendue de la France, de l'hexagone à l'outre-mer, ses valeurs, dont la langue, et ne prononce aucune parole, aucune expression, dans la langue qui fut jadis celle de Shakespeare et qui aujourd’hui, dans sa forme américano-néo-libérale, nourrit le snobisme d’une trop grande partie des élites européennes, en particulier la nôtre, qui ne sait comment se contorsionner pour s’y soumettre.
Bref, cet exercice de belle langue, il le produit avec une locution latine, ad hoc, et deux mots italiens : imbroglio, terme venu en français au XIXè siècle par le théâtre et aggiornamento venu en français en 1962 selon le Petit Robert.
Tout cela, en marge du contenu politique, marque une volonté d’affirmer la latinité de la culture française et le poids de cette latinité dans l’Europe, dont il ne faut pas oublier que près de la moitié de la population a une langue romane comme langue nationale.