Francophonie : Tout espoir n'est pas perdu si on regarde bien
Les nouveaux responsables de l'Europe sont tous francophones, dit le président Macron. Tant mieux ! L'allemande, le belge, l'espagnol, l'italien et la française seront donc capables d'échanger et de s'exprimer dans la langue de Molière, ce qui n'est pas le moins qu'on puisse demander, vu le rôle de la France dans la construction de l'Europe. Justement, souhaitons dynamisme et succès au forum des francophones du parlement européen, emmené par le député Thierry Cornillet. Et au nom du plurilinguisme, il ferait bon également entendre les langues allemande, italienne, espagnole et toutes les autres, au lieu de la langue de Shakespeare, dont les compatriotes n'ont vraiment jamais joué le jeu et continuent sournoisement leurs pitreries... À suivre, donc !
En attendant, promenons-nous dans les rues de nos villes d'Europe continentale et attardons-nous sur les enseignes et les publicités. On aurait de quoi se désoler devant toutes celles dont les noms cèdent au snobisme anglomaniaque ambiant (ne faudrait-il pas les taxer pour non-conformité culturelle, voire les condamner pour trahison de leur culture ?) Ignorons-les pour un temps et réjouissons-nous plutôt devant celles qui intègrent leur décor culturel ! Par exemple une bijouterie qui se nomme "Ce que veut Madame", un magasin de jouets "Interdit de me gronder", un autobus urbain "Icilà denvibus". Boudons les intitulés business school et les Nice Jazz Festival ou Paris Jazz Festival et félicitons les Jazzàjuan, Jazzàvienne, le festival de jazz de Montréal et les écoles de commerce. Les étrangers en affaire ou en visite dans un pays sont toujours plus sensibles à ce qui fait ce pays, plutôt que de le voir se calquer sur une culture venue d'ailleurs.
Enfin, tout espoir n’est pas perdu !